Trémie mobile
Trémie mobile
Il y a un an et demi, ils ont construit une trémie mobile dont ils sont satisfaits (2 moissons faites avec). Cette chronique a pour but de comprendre le fonctionnement global de leurs 1eres étapes* de transformation, de nettoyage et de stockage de leurs céréales afin de comprendre la place et l’utilité de la trémie mobile dans ce fonctionnement.
*les premières étapes passent par les machines suivantes : nettoyeur séparateur, trieur alvéolaire, décortiqueur.
2. ORGANISATION DE LA FERME (JUSTE LES 1ERES ETAPES) :
L’agencement du bâtiment agricole ne permet pas de mener toutes les étapes de la meunerie en un seul tenant. Les paysan.ne.s de cette ferme doivent donc conduire ces 1eres étapes (nettoyeur séparateur, trieur alvéolaire, décortiqueur) à part, pour ensuite transférer les graines vers la 2eme étape de transformation.
Ce rapport sera uniquement sur les 1ères étapes de la meunerie (nettoyeur séparateur, trieur alvéolaire, décortiqueur, stockage)
L’installation est structurée autour d’un élévateur à godet double (dont chaque compartiment est indépendant). Le grain peut passer ainsi deux fois dedans, et suivre plusieurs parcours avant d’être stocké.
Le système de « boites » au-dessus de l’élévateur à godet est composé de plusieurs distributeurs permettant d’orienter les graines. Le système estuniquement mécanique et actionnémanuellement.
Avantage du système * Toutes les possibilités ne sont pas montrées
**toutes les configurations ne sont pas possibles et pas forcément utiles (problème de tuyaux rigides qui ne peuvent pas se croiser sur certaines configurations.)
La force de cette installation réside dans le grand nombre de possibilités de chemin que le grain peut parcourir sans passer par une benne. Ainsi, une fois le parcours crée, le circuit du grain est stable et l’on peut laisser l’installation tourner sans avoir à intervenir.
3. LA TREMIE MOBILE
Généralement, le déchargement des céréales brutes se fait dans une pyramide inversée qui se trouve dans une fosse, et une vis sans fin est chargée de monter le grain brut afin de procéder au nettoyage. Néanmoins certains paysan.ne.s ne veulent pas (question d’hygiène), ou ne peuvent pas utiliser ce genre d’installation.
La ferme « Au fournil de la Modestine » étant en bas de pente, près d’une rivière. Creuser une fosse engendrerait un risque d’humidifier le grain avant les premières transformations. Ils ont donc décidé de construire une trémie mobile afin de verser les grains fraichement récoltés.
L’utilité de cette auto construction réside dans une amélioration notable des conditions de travail en comparaison avec leurs anciennes méthodes. Avant, quand il devait décharger les bennes sorties du champ, ils ouvraient l’ouverture guillotine de la benne, l’ouverture définissant le débit de l’installation (car les grains étaient déversés sur une vis sans fin qui avait une capacité de 50t/heures, c’est à dire largement supérieure aux capacités de bon fonctionnement des machines). Le problème de cette installation était que les graines se bloquaient dans guillotine, et aux déchargements de chaque camion une personne devait rester à coté afin de débloquer le passage du grain. Ainsi, une personne était d’astreinte à chaque camion déchargé !
La trémie mobile permet une ouverture de la guillotine plus grande, la benne se versant dans le volume tampon de la trémie. Le débit de l’installation n’étant plus défini par l’ouverture de la guillotine, mais par la vis sans fin (de la trémie mobile) qui a une capacité réglable allant de 0.5 à 4 T/h.
Technique
Pour fabriquer cette trémie, ils ont acheté une vis sans fin (diam 100). Et ont créé un système de bac tampon avec des tubes carrés, et des tôles. Un système de trappe a préalablement été pensé afin de pouvoir évacuer les derniers grains en cas de changement de céréale.
Une grille a été rajoutée afin de sécuriser la trémie. Dans cette grille a été taillée une lumière afin d’éviter la création de « ponts de grains » et donc de blocage du système.
Le prix de cet outil est estimé à 255 euros HT (Vis et moteur : env 100 euros, 5 roues : 20 euros, acier et tôle : env 55 euros).
Le diamètre des 5 roues est de 80mm, une amélioration de prendre des roues plus résistantes.
Lors du versement de la benne. Des rehausses en plastique souple sont mises afin d’éviter d’éventuel débordement de la trémie.
Ces travaux de recensement bénéficient du soutien financier de l’Europe et du Réseau Rural National, par le biais de la Mobilisation Collective pour le Développement Rural coordonnée par l’Atelier Paysan sur "L’innovation par les Usages, un moteur pour l’agroécologie et les dynamiques rurales" (2015-2018), dont la FNCUMA, la FADEAR, l’InterAFOCG, AgroParisTech et le CIRAD sont partenaires.
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