Butteuse auto construite
Publié : 17 novembre 2021, 09:24
BUTTEUSEKaty et Stéphane sont maraichers depuis maintenant 5 ans. Ils cultivent sur 1 ha en maraîchage sur sol vivant. Leurs méthodes de vente sont à 60 % directes et le reste est vendu à des magasins bio. Afin de limiter les adventices, ils couvrent la terre avec du foin, environ 12 tonnes par ans.
Au début de l’installation, ils ont dû créer des buttes. Pour faire cela, ils ont auto construit un outil permettant de mettre en forme des buttes. La butteuse est composée de socs de charrue (issus d’une charrue réversible) et d’un châssis auto construit. L’une des difficultés de leurs terrains est la double pente, sur laquelle sont implantées les cultures.
Les deux socs de charrues sont désolidarisés et positionnés symétriquement. Un châssis a été créé afin de les joindre. Sur l’axe de symétrie du châssis, un système d’attelage à un tracteur a été ajouté.
Lors de la création des buttes, les efforts sur le châssis étant important, il s'est déformé sous les contraintes. Ainsi, des renforts ont été rajoutés afin de consolider la structure.
Au-dessus des socs, un grillage a été rajouté afin d’aider la terre soulevée à retomber sur la butée.
L’outil a été attelé à un tracteur de 50 ch, les buttes créées font entre 40 et 50 cm de hauteur, 1,20 m de large et la distance entre les passe-pieds est de 1,8 m. Le terrain étant en pente, la distance entre deux buttes n’est pas toujours régulière.
Les images ci-dessous montrent les buttes formées en 2016 -2017 par la butteuse auto construite. Depuis, aucun tracteur n’est passé dans les rangs, car les poteaux empêchent ce passage. Au-dessus de chaque butte, il y a un câble fixe, tenu par les poteaux. Les câbles servent d’accroche pour de la ficelle ou du grillage à mouton afin de palisser les légumes.
Les poteaux sont plantés à 60 cm de profondeur, et haubanés. La prise au vent pouvant être important lorsque les légumes sont palissés, des traverses ont été rajoutées entre les poteaux afin de les solidariser.
Ces travaux de recensement bénéficient du soutien financier de l’Europe et du Réseau Rural National, par le biais de la Mobilisation Collective pour le Développement Rural coordonnée par l’Atelier Paysan sur "L’innovation par les Usage·R·E·s, un moteur pour l’agroécologie et les dynamiques rurales" (2018-2021).